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65. L’HISTOIRE DES CLOCHES ACADIENNES: À PUBNICO

Ce court texte a été rédigé en anglais par le père Clarence d’Entremont et publiés dans le Yarmouth Vanguard le 23 mars 1990. Traduction de Michel Miousse


En ce qui a trait au monastère dont je vous ai parlé dans mon article No. 60, construit près du Fort Saint-Louis, à Villagedale, dans le Comté de Shelburne, nous n’avons aucune information qu’une cloche aurait pu se trouver ici, pas plus que nous n’en avons en regard de celle qui aurait pu se trouver à Fort Sainte Marie, à l’embouchure de la Rivière Saint-Jean, N.B. dont j’ai parlé dans mon article No.63.


Tout comme pour les cinq églises ou chapelles qui furent érigées avant l’Expulsion dans ce qui était connu alors comme Cap Sable ( Les Comtés actuels de Shelburne et Yarmouth), nous n’avons aucun compte rendu de quelque cloche que ce soit non plus. Néanmoins, pour une longue période après l’Expulsion, on disait que l’église de Pubnico Est située sur cette belle colline au nord des Ruisseaux Hipson et Larkin, avec le cimetière et le Manoir D’Entremont à ses pieds, avait sa propre cloche, qui aurait été cachée à l’époque de l’Expulsion dans une île toute proche. Cette île a été connue depuis comme « L’Île à Hucher », le mot « hucher » étant un vieux mot Acadien signifiant « crier » ; on pouvait crier à partir de la rive en direction de l’île, à une distance d’un peu plus de 75 yards, et se faire comprendre. Il y a eu beaucoup de recherches de faites sur cette île au long des années, mais sans résultats.


Je profite de l’occasion pour vous donner en même temps ce que j’ai dans mes notes en ce qui a trait aux cloches des églises de Pubnico, bien qu’elles soient beaucoup plus récentes.


La paroisse de l’Immaculée Conception de Pubnico Est fut fondée en 1879, comme mission de la paroisse Saint-Pierre de Pubnico Ouest. C’est par la suite qu’une église y fut construite ; elle fut agrandie en 1918 par le Père Bourneuf (plus tard devenu Monseigneur.) Elle devint une paroisse en 1910, lorsqu’elle reçut son premier pasteur. Jusque là, elle était sous les soins du pasteur de Pubnico Ouest.


Il y a déjà eu dans la sacristie de l’église un missel daté de 1886, dans lequel était écrit à la main, sur la première page, ce qui suit : Présentée à l’église de L’Immaculée Conception de Pubnico Est, par le jeune homme, le 10 avril 1887. La cloche fut bénie ce jour. « Suivent ces noms, « W.B. Hamilton, assistant prêtre, William McLeod, P.P. – C.O’Brien. » Ce dernier était l’Archevêque Cornelius O’Brien, de Halifax, qui était à l’époque dans le sud ouest de la Nouvelle Écosse, l’administrateur du Sacrement de la Confirmation. Il va sans dire que c’est lui qui a béni la cloche. Le Père William B. Hamilton était Assistant prêtre à Yarmouth. William McLeod, P.P. officiait comme, Prêtre de Paroisse, dont la dernière entrée dans les registres de l’église est datée de quelques mois plus tard seulement, viz., le 19 juin.


C’est tout ce que nous savons de l’histoire de cette cloche, qui est toujours dans le clocher de l’église de l’Immaculée Conception à Pubnico Est.


En ce qui concerne la paroisse Saint-Pierre de Pubnico Ouest, nous lui connaissons deux cloches. Dans les registres de l’église, l’Archevêque William Walsh de Halifax écrit le lundi, 13 juin 1853 : « Je, soussigné, arrivé à Saint-Pierre pour y tenir ma Visitation. Fut reçu en procession par le Clergé et les Habitants. Leur ai donné ma Bénédiction en l’Église et fit une petite adresse en Français. Le même soir ai béni la Nouvelle Cloche, sous le nom de Saint Paul, assisté par le Révérend…(sont donnés les noms de six prêtres)…en accord avec les rites du Pontificat Romain », qui est le livre de prières et de bénédictions réservé à l’Évêque. C’était plutôt une petite cloche, avec une base de 20 pouces de diamètre et une hauteur de 16 pouces. Elle était dans le ton de « SI » dans la gamme de Do majeur.


C’était à l’époque où la seconde église de Pubnico Ouest était en usage, construite en 1840. Elle était située dans le Lower Pubnico Ouest, (Bas Pubnico Ouest), dans le « Vieux Cimetière. » La cloche fut placée dans le clocher où elle demeura jusqu’en 1892, alors qu’elle fut transportée à la nouvelle église, celle qui est maintenant en usage.


Des témoignages visuels nous ont laissé un compte rendu de la façon dont elle fut descendue de son clocher et transportée jusqu’à la nouvelle église. Utilisant une « vieille corde », elle fut descendue à l’intérieur de l’église dans un premier temps sur la galerie où était situé l’harmonium et par la suite sur le plancher d’église au milieu de l’allée centrale. Il semble que, en ce qui a trait à la « vielle corde » qui avait été utilisée, tout le monde avait peur qu’elle se brise, excepté peut-être, le Père Sullivan, le pasteur, qui continuait de crier : « Laissez la venir ! Laissez la venir ! »


Deux hommes l’emmenèrent à la nouvelle église à dos de bœufs. Tout le long du trajet de l’ancienne à la nouvelle église, ils ont fait sonner la cloche.


En 1923, la paroisse de Pubnico Ouest acquit sa nouvelle cloche. C’était à l’époque où le Père Daly Comeau (plus tard devenu Monseigneur) était pasteur. Elle venait des Paccard Brothers de Montréal. Elle est appelée une « Paccard Retro Lancee » ; cette expression signifie que le marteau de la cloche agit comme un levier, ayant un poids important du côté opposé de la mailloche, chaque côté de ce qui est appelé en physique, le « pivot », qui est le support auquel le marteau se balance ; ainsi, lorsque la cloche est mise en action, le marteau, au lieu de frapper la base de la cloche, frappe le haut. Ça a l’avantage de prolonger le son, la cloche elle-même agissant comme un mégaphone.


Elle pesait entre 900 et 1000 livres. Elle portait les mots latins suivants : Santa Maria Ora Pro Nobis (Sainte Marie priez pour nous)—Nativitas Tua Gaudium Annuntiavit Universo Mundo ( ta naissance annonça la joie au monde entier)—Me Fecerunt Fratres Paccard Ad Annectum (Les Frères Paccard m’ont fait pour servir à la convocation.)


Elle fut bénie un dimanche d’août 1923 par Monseigneur Côté, pasteur de Meteghan. Elle a été placée dans le sanctuaire (et non dans l’entrée de l’église, comme il a été écrit) entre les barrières ouvertes de la rampe de Communion.


Le parrain et la marraine étaient Monsieur et Madame Raymond d’Entremont, mieux connu sous le nom de « P’tit Willie », fils de Vincent, qui fut le seul soldat de Pubnico Ouest à être victime de la Première Guerre Mondiale.


Après la Messe, tout le monde venait pour tirer sur la corde, qui était attachée au marteau, pour sonner la cloche, et par la suite déposait une offrande dans la boîte de quête. M. E.K. Spinney, marchand de Yarmouth, mit un billet de cinq dollars dans la boîte, ce qui représentait à l’époque un tel montant d’argent qu’il en devint « le sujet de conversation en ville. »


Il n’existe aucun compte rendu sur la façon dont cette imposante cloche fut hissée dans le clocher. Elle pouvait être entendue d’un bout de la paroisse à l’autre ce qui devint encore, « le sujet de conversation en ville. »


Pour ce qui est de la petite cloche qui avait servi dans la nouvelle église pendant 30 ans, elle fut emportée à St Alphonse, dans le Comté de Digby, connue par la suite comme Chéticamp, où Monseigneur Côté était en plein processus de construction de l’église de cette section de la paroisse, où elle est demeurée depuis.

78.SIMON « SQUIRE » D’ENTREMONT

Ce court texte a été rédigé en anglais par le père Clarence d’Entremont et publiés dans le Yarmouth Vanguard le 26 juin 1990. Traduction de Michel Miousse La semaine passée je vous ai parlé de Bénoni

51.LE PREMIER NOËL EN AMÉRIQUE DU NORD.

Ce court texte a été rédigé en anglais par le père Clarence d’Entremont et publiés dans le Yarmouth Vanguard le 19 décembre 1989. Traduction de Michel Miousse Quand, où et par qui fut célébré le premi

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