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82. CAP SABLE AURAIT DÛ ÊTRE LE SIÈGE ÉPISCOPAL DU PREMIER ÉVÊCHÉ CANADIEN

Ce court texte a été rédigé en anglais par le père Clarence d’Entremont et publiés dans le Yarmouth Vanguard le 24 juillet 1990. Traduction de Michel Miousse


Alors que l’Acadie était encore dans son enfance, les frères Kirke l’envahirent pour se venger d’avoir été expulsés de France vers l’Angleterre à cause de leurs croyances religieuses, qui était celle des Huguenots (les Calvinistes.) En chemin vers l’Acadie, ils ont interrompu un convoi Français et ont fait un certain nombre de prisonniers, parmi lesquels était Claude de La Tour, le père de Charles de La Tour. Il semblerait qu’ils l’ont forcé à leurs révéler où se situaient les places fortes en Acadie. Il n’aurait pas révélé celle de Cap Sable que son fils commandait. C’est pourquoi, lors de leur raid, ils dévastèrent tous les forts Acadiens à l’exception du Port La Tour. Ils ont fait de même à Québec. Finalement, pour un temps, Cap Sable fut le seul endroit dans tout le Canada où le drapeau Français fleurdelisé continuait de flotter. Cela se passait en 1628.


Déjà, l’année précédente, 1627, Charles de La Tour, voyant que le territoire encore aux mains des Français était en grand danger d’être avalé par l’Angleterre, écrit à Louis XIII et à son Ministre et puissant bras droit, le Cardinal Richelieu. Avec conséquence, qu’à l’été de 1630, arrivèrent à Cap Sable deux vaisseaux remplis de matériel pour construire un fort pour La Tour, qui fut immédiatement érigé sur les Buttes de Sable, à Villagedale. C’était le Fort Saint-Louis.


Vinrent ici sur ces deux vaisseaux trois Frères Récollets qui devaient pourvoir aux besoins spirituels des habitants de Cap Sable. Ils appartenaient à une branche des Frères Franciscain. En France, l’ordre occupait différents territoires, chacun appelé une Province et chacun ayant un supérieur, appelé Provincial. Il y avait la Province de Saint-Denis, comprenant Paris et ses environs. Il y avait aussi la Province de l’Immaculée Conception, qui comprenait la partie sud-ouest de la France, appelée « Aquitaine » ; la Province elle-même était usuellement appelée par ce nom. Les trois prêtres qui vinrent ici étaient de cette Province. Ils s’appelaient le Frère André Ronsaud, supérieur, et deux jeunes moines, le Frère François du Long et le Frère Nicolas Bigot.


Charles de La Tour construisit immédiatement pour eux un abri temporaire à Port La Tour, où résidaient la plupart des habitants, alors qu’un monastère et une église furent construits pour eux adjacents au Fort Saint-Louis. Aucun doute qu’à l’hiver ils furent en mesure d’y déménager.


Le même hiver, le 8 février 1631, Charles de La Tour fut nommé Gouverneur et Lieutenant Général de l’Acadie. Comme la situation augurait une stabilité pour les Français et la religion Catholique, les Frères Récollets pensèrent, au printemps, à faire une demande au Pape pour l’érection d’un Évêché au Canada. Leur demande fut faite via le nonce papal de Paris, qui est le représentant du Pape. Après que la demande eut atteint Rome, Rome demanda au nonce de s’enquérir des conditions du pays et des perspectives missionnaires. Le rapport fut favorable.


En conséquence, le Pape décida de nommer un des Récollets Évêque au Canada. Un des motifs était de récompenser les Récollets pour leur travail au Nouveau Monde ; Ils avaient travaillé précédemment en Acadie de 1619 à 1628. Le choix s’arrêta sur un moine de la Province d’Aquitaine, qui pour un temps avait fait quelques travaux ministériels au Vatican. Le Siège Épiscopal du nouvel Évêché à être occupé n’est pas mentionné. Comme au Canada, à l’époque, les seuls Récollets étaient à Cap Sable, résidant en leur monastère de Buttes de Sable, étant eux-mêmes de la Province d’Aquitaine tout comme le nominé du Pape, il n’est pas présomptueux de supposer que le Siège aurait dû être localisé aux Buttes de Sable, où il y avait déjà un monastère et une église, protégée par un impressionnant fort. Cap Sable aurait dû être choisi en préférence à Québec, étant donné que sa population était plus nombreuse à l’époque que celle de Québec ; de plus, c’était grâce à la nomination de Charles de La Tour au poste de Gouverneur de l’Acadie que les Récollets avaient fait la demande au Pape.


Malheureusement, le Provincial des Récollets de Paris pressa le Pape de se désister de la promotion de l’affaire ; la raison n’en est pas donnée. Il avait reçu précédemment du Pape le droit exclusif d’envoyer des Récollets au Canada. On a dit qu’il s’était figuré que c’était là un « scénario » des Récollets d’Aquitaine, dans le but de promouvoir un des leurs. Quelques ecclésiastiques Français avaient exprimé le désir d’être appointés par le Pape, mais il refusa de leur donner leur nomination ; en effet, une des raisons pour laquelle le Pape avait décidé de placer un Évêché au Canada et avait sélectionné à cet effet un Récollet était en reconnaissance de ce qu’ils avaient fait au Canada depuis. Ainsi, le projet de nommer un Évêché au Canada à l’époque fut abandonné. Ainsi, Cap Sable, qui aurait pu être le Siège Épiscopal du premier Évêché Canadien, fut laissé les mains vides.

78.SIMON « SQUIRE » D’ENTREMONT

Ce court texte a été rédigé en anglais par le père Clarence d’Entremont et publiés dans le Yarmouth Vanguard le 26 juin 1990. Traduction de Michel Miousse La semaine passée je vous ai parlé de Bénoni

51.LE PREMIER NOËL EN AMÉRIQUE DU NORD.

Ce court texte a été rédigé en anglais par le père Clarence d’Entremont et publiés dans le Yarmouth Vanguard le 19 décembre 1989. Traduction de Michel Miousse Quand, où et par qui fut célébré le premi

52. LA CALE MOUILLÉE ET LE SUPPLICE DE LA GRANDE CALE

Ce court texte a été rédigé en anglais par le père Clarence d’Entremont et publiés dans le Yarmouth Vanguard le 26 décembre 1989. Traduction de Michel Miousse Quelques-uns des châtiments infligés dans

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