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1. LES PUBNICOS: LA PLUS VIEILLE RÉGION TOUJOURS ACADIENNE DEPUIS SA FONDATION.

Ce court texte a été rédigé en anglais par le père Clarence d’Entremont et publiés dans le Yarmouth Vanguard le 3 janvrier 1989. Traduction de Michel Miousse


Pendant que j’écrivais mon « Histoire de Cap de Sable, » en (5 volumes de langue française, publiés chez Hubert Publications, Eunice, La., en 1981), j’ai lu dans un périodique français (Bulletin des recherches en Histoires, Lévis, Québec ; Vol. XLIV ; 1938 ; pp. 283-286) que dans le village de Pointes aux Trembles, dans le Comté de Portneuf*, à l’ouest de la ville de Québec, vivaient encore aujourd’hui des descendants de Nicolas Langlois qui en fut le fondateur en 1668, ce qui constitue probablement « un fait vraiment unique dans tout le Canada. » Mais en réalité ce n’est pas le cas. En 1653, quinze ans avant que fut fondé Pointe-aux-Trembles, Philipp Mius d’Entremont prenait possession de la Baronnie de Pobomcoup (aujourd’hui Pubnico), laquelle lui fut concédée par le Gouverneur Charles de La Tour le 17 juillet de cette année ainsi qu’à sa femme Madeleine Hélie et qu’à Pierre Ferrand et sa femme Mathurine Sicard, bien que ces deux derniers semblent ne pas avoir occupé les lieux.


La Baronnie était située du côté est du Havre de Pubnico*, pas très loin de la pointe. Ses dimensions, si on se fie au document de la concession, dont nous avons toujours aujourd’hui une copie, étaient plutôt restreintes, si nous considérons qu’à cette époque, le vaste territoire de ce qu’est aujourd’hui la Nouvelle-Écosse ne comportait qu’un autre établissement en importance, à Port-Royal. Son étendue bordait le port sur une distance d’une lieue, soit l’équivalent de deux milles et demi ou quatre kilomètres ; et s’étendait dans les bois sur une distance de 4 lieues, soit 9 milles ou 14 kilomètres et demi. Le territoire devait comprendre l’actuelle portion anglaise, des limites du Haut Pubnico* aux limites du village Acadien de Pubnico Est*, s’étendant vers les bois jusqu’au delà du Grand Lac de Pubnico*, et même jusqu’à la Rivière Barrington*. Il est à noter que cette Baronnie fut la seule jamais fondée et habitée de toutes les Provinces de l’Atlantique actuelle et qu’elle fut la seconde dans tout le Canada.


Les « quartiers généraux » de la Baronnie étaient situés juste au nord du Ruisseau Hipson*, mieux connu aujourd’hui sous le nom du Ruisseau Larkin*, Ruisseau à Truites* ou Ruisseau Caleb*, près de la côte à environ 200 mètres au sud de l’actuelle route connue sous le nom de la Route des Neuf Miles*, celle qui mène à Barrington.


Là, sur une jolie « petite butte », comme le disait le révérend John Roy Campbell, dans son Histoire du Comté de Yarmouth, quelques années avant la déportation, était construite une chapelle du nom de « Notre-Dame. » Mais bien auparavant, un manoir fut construit par Philippe Mius d’Entremont à une petite distance de la colline, du côté opposé à la côte, qui mesurait 35 mètres et un tiers de long sur 13 mètres et demi de profondeur. Il n’y a pas si longtemps, on pouvait encore sentir les vestiges de cette construction sous nos pieds.


Au dessus de l’entrée principale étaient suspendues les armoiries de la famille Mius D’Entremont, la seule famille acadienne qui s’était donné de telles armoiries, une copie de celles ci a été conservée jusqu’à nos jours.


Près du pied de la butte fut installé le cimetière. Quand le chemin de fer qui passe au travers de cette section de la baronnie fut construit en 1896-97, un certain nombre de squelettes furent exhumés. En regard pour les monuments funéraires, qui devaient consister en quelques pierres des champs sur lesquelles apparaissaient des inscriptions funéraires, celles-ci furent récupérées pour la construction de ce qui s’appelait alors le « Quai Jones* », à environ 300 mètres au sud.


Après que Philippe Mius d’Entremont eut habité les lieux pour quelques temps, il y fut suivi par ses enfants et ses petits enfants, unis à d’autres familles acadiennes.


Le 23 septembre 1758, le major Roger Morris et ses troupes mirent le feu au village, incendiant la chapelle, le presbytère, les maisons, les fermes, les granges et dévastèrent tous les champs cultivés. Les documents nous informent qu’à 11 heures en ce tragique samedi, Pubnico n’existait plus. Les habitants du village qui s’étaient caché dans les bois virent 150 années de travail réduites en cendres. Ils durent emprunter le même destin que le reste des acadiens et furent déportés en exil.


Quelques années plus tard, quelques descendants de Philippe Mius d’Entremont revinrent d’exil et se réinstallèrent dans la région qu’ils avaient fondée à l’origine. Ce furent surtout les d’Entremont, les Duon( aujourd’hui d’Éon) et les Amirault. Leurs descendants se retrouvent encore aujourd’hui en grand nombre dans cette région, ce qui constitue probablement « un fait unique », non seulement au Canada mais peut-être même dans toute l’Amérique du Nord.


La Société Historique Acadienne de Pubnico Ouest entend demander au Département des Transports de la Nouvelle-Écosse d’ériger sur l’autoroute 103, de chaque côté de la sortie 31, un panneau sur lequel on pourra lire : LES PUBNICOS : LA PLUS VIEILLE RÉGION TOUJOURS DEMEURÉE ACADIENNE. Notons que le comté de Yarmouth est le seul comté le long de cette autoroute jusqu’à Halifax, qui ne possède pas encore une telle enseigne.


L’enseigne qui apparaît à la sortie 33 s’applique à toute l’étendue de la « Route du Phare* » mais à aucun endroit en particulier du comté de Yarmouth.

30. LE PONT QUI ENJAMBE LE CANAL DE L’INDIEN*

Ce court texte a été rédigé en anglais par le père Clarence d’Entremont et publiés dans le Yarmouth Vanguard le 25 juillet 1989. Traduction de Michel Miousse Selon la légende, le nom de ce canal vient

2. LES COLLINES DE HAUTE ARGYLE*.

Ce court texte a été rédigé en anglais par le père Clarence d’Entremont et publiés dans le Yarmouth Vanguard le 10 janvrier 1989. Traduction de Michel Miousse Quand, sur la route 103, alors qu’on trav

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