Il y a quelques deux cent ans de cela, il y avait une route qui passait à travers les bois de Yarmouth à Shelburne, appelée la Route Shelburne. Elle allait de Yarmouth à Tousquet, de Tousquet à la jonction de la route connue aujourd’hui sous le nom de Route Curry* qui débute à Haute Argyle, de cette jonction vers la Branche Hamilton* de la Rivière Clyde*, et, ensuite, après avoir traversé la Clyde, s’arrêtait à Shelburne pour une distance totale de 54 miles et demi.
En 1790, lors d’une réunion de session de la paix pour la Ville de Yarmouth, une pétition fut présentée pour une route, qui partirait du côté du sud-ouest de la terre d’Alexander Bain, passé les Narrows, pour aller en direction Nord est jusqu’à la Route Shelburne, laquelle se terminait à Tousquet. La terre d’Alexander Bain était à la limite de ce qui est actuellement la Ville de Yarmouth à Milton. James C. Farish donne une description de cette maison dans son histoire de « Yarmouth aux environs de 1821. » De cette maison, en direction est, passait la Route Bain qui serait aujourd’hui la Rue Prospect* entre Milton et Dayton. Elle devait avoir 9 miles et demi de long jusqu’à la Rivière Tousquet, s’arrêtant dans les Narrows où se trouve actuellement le pont. En été la rivière était traversée en bateau et en hiver on la traversait sur la glace. Le premier pont de bois fut construit en 1802-03.
La route Shelburne était déjà ouverte de Tousquet à Shelburne durant la seconde moitié des années 1780. Aucune raison n’a été donnée pour le délai de construction de la route de Yarmouth à Tousquet. Le journal de Shelburne « The Gazeteer and Advertiser », statua dans son numéro du 15 juillet 1786, (un jeudi), que « Sont arrivés ici hier de Yarmouth, qu’ils ont quitté vendredi dernier (le 7 juillet), M. Poole, M. Butler et le Capitaine Richards (Ricker.) Ils sont venus en ville pour y construire une route et n’ont absolument aucun doute que cette route sera rapidement construite. »
Il existe plusieurs plans de la route au Bureau du Registraire de Deeds, dans la Municipalité de Shelburne, sur lesquels il est indiqué que, à Tousquet, elle partirait des Narrows à « Gabbles » qui indiquait « Blauveldt’s » ( selon ce que m’a dit Peter Crowell). En effet, la route venant de Yarmouth devait s’arrêter à la rivière des deux côtés de chez « Tennis Blovell’s » (Theunis Blauveldt’s), selon l’Almanach Shoemakers de 1804 ; (voir Crowell, « Hist. Of Barrington », p.300). De chez Tennis Blovell, la route allant vers le sud se divise à 400 mètres en deux embranchements ; l’un est appelé la « Route Gabell* », en direction ouest vers « Van Cortland Sq. du Village de Tousquet » ; l’autre allait vers l’est. Cet embranchement Est, est donné dans les plans comme étant le début de la Route « De Tousquet vers Shelburne. »
C’est probablement la même route qui aujourd’hui quitte la Route No.3 pour atteindre celle qui vient du Square et continue tout droit vers Gavelton. Allant en direction Est, elle passait juste au nord du Lac à l’Anguille* pour ensuite passer entre le Lac Clearwater et le Lac Mingo Beak.
Ainsi, elle devait passer par la route qui aujourd’hui passe par Belleville Nord et traverse ensuite Bell Neck et continue sur une courte distance pour enfin atteindre une longueur de 8 miles en tout. La Route Curry s’étend aujourd’hui jusqu’à Springhaven, alors qu’à l’époque elle s’arrêtait à la Route Shelburne.
Après la jonction de ce qui s’appelle aujourd’hui la Route Curry, cette route devait traverser deux rivières de chaque côté de Quinan, le Ruisseau Mushpauk* ( au nord du Lac Mushpauk*) et la Rivière Quinan. Continuant ensuite entre les Lacs Big Gull et Little Gull, elle atteignait, après une distance de 24 miles, l’Embranchement Hamilton de la Rivière Clyde, assez au sud du Lac Pulldozen* ou Pulleydoggen* ( lots de ferme 151 et 152), et par la suite, environ un mile plus loin la Rivière Clyde elle-même en un endroit appelé « Rivière Clyde Centre*. »
De cet endroit, un sentier ou une piste de charrette est encore visible, qui conduit à une route abandonnée ; cette route rejoint la Route de la Rivière Clyde à environ 4 miles de Shelburne. La distance entre cet endroit où elle traversait la Rivière Clyde et Shelburne est évaluée à 13 miles.
L’idée de construire une route entre Tousquet et Shelburne fut mentionnée la première fois le 25 mars 1785 par les gens de Tousquet, quand il fut décidé qu’elle aurait 20 pieds de large sur une longueur de 35 miles, bien qu’un mois plus tard, il fut décidé qu’elle n’aurait qu’une largeur de 12 pieds et une longueur de 30 miles. Mais avec le temps il fut admis qu’elle devrait couvrir plus de millage.
En 1790, un Ministre Protestant du nom de James Munro, qui avait voyagé entre Shelburne et Tousquet, écrit que c’est « 40 miles à travers bois sans maisons habitées sauf une. Une personne du nom de (James) Hamilton qui habite à l’embranchement (Hamilton) de la Clyde à 14 miles de Shelburne et 26 de Tuscate (Tousquet.) Il n’existe aucune autre famille sur cette route, à ce qu’il me semble du moins », Quoiqu’il en soit la route était suffisamment empruntée pour que James Hamilton utilise sa maison comme auberge et taverne et pour opérer un traversier sur la Rivière Clyde.
Par la suite, un pont fut construit au-dessus de la Rivière Clyde. Voici ce qu’on peut lire dans le manuscrit de Thomas Robertson de 1871, « Une Histoire du Comté de Shelburne » p. 44, qui nomme cette route, la « Route Farish* » ; « La circulation a été suspendue sur celle-ci pour plus d’un demi-siècle ( depuis le début 1820, dit-on autre part.) Les dernières personnes à avoir voyagé sur toute la longueur de la route furent M. Et Madame. Colin Campbell et Mademoiselle (Sarah) Van Norden ( Tousquet), et plus tard, Mme. William Robertson, (sa propre grand mère.) Ils voyageaient tous à dos de cheval et en traversant le pont, ils notèrent qu’il était vraiment tremblant. Mademoiselle Van Norden fut la dernière à le traverser et juste comme son cheval atteignait la ‘terre ferme’, le pont s’est effondré dans la Rivière.
Heureusement, ils étaient du côté droit de la Rivière (Tousquet), parce que l’eau était profonde et comme il n’y avait aucun passage à gué, ils auraient eu à retourner sur leurs pas jusqu’à Shelburne. »
Jackson Ricker écrit en 1941 : « On m’a informé que des traces de cette route peuvent encore être vues et suivies par les chasseurs. » Il ne fait aucun doute que quelques-uns de ceux qui ont lu ces lignes ont aussi aperçu des traces de cette route.
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